Mark Cohen - Bread in Snow

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Ce livre présente une sélection d'images en couleur en marge d'une œuvre complète.

Ces images émergent de cadrages semi-inconscients appris dans la rue.
Dans le cas de la photo des mains jointes de la femme - c'était ce fragment - soudain dans le cadre - à l'arrêt de bus, non composé, mais rapidement centré, qui a été le point de départ de la photo. Une main est nue et une est gantée, et le fait que la pellicule couleur était dans l'appareil photo est presque accessoire. Après avoir développé la pellicule, le gant qu'elle porte est distinctement rouge, mais au moment de l'exposition, mettre l'objectif de l'appareil photo si près des mains jointes était une expérience bien plus intense - une intrusion dans son espace personnel.

La couleur ajoute une voix supplémentaire aux images. J'ai senti qu'elles gagnaient en énergie et en signification sociale accidentelle pendant que je me promenais en ville, attiré par presque n'importe quoi. Tout contact visuel était un facteur. Un fil ou une marche. Il n'y a toujours aucun plan ni théorie sur ce travail. Il s'est simplement développé et élargi pendant cinquante ans. Les photos étaient transformées en tirages, tous en 11x14 ou 16x20 pouces, puis mises dans des boîtes après une longue série d'expositions.

J'ai commencé à faire des photos commerciales au lycée. La plupart de ces photos étaient des portraits d'enfants imprimés en noir et blanc en 16x20 pouces, montés à sec, que je prenais dans les arrière-cours de leurs maisons, puis je faisais des planches-contact pour montrer aux parents. C'était en 1960.

C'était toujours une opération complètement distincte. Je connaissais le Kodachrome, l'Ektachrome et le Kodacolor, mais toutes ces techniques de couleur étaient beaucoup trop chères à imprimer.

Mon propre travail était en noir et blanc et imprimé dans ma chambre noire. Certaines des premières vraies photos en couleur que j'ai faites, dans des cuvettes de produits chimiques chauffées, ont été prises lorsque la pellicule Vericolor II a été introduite par Kodak au début des années 1970. Elle avait la même "sensibilité" que la Tri-X et pouvait donc être utilisée avec les mêmes réglages d'appareil photo que le film noir et blanc. Au début, je pensais essayer d'oublier quel film j'avais dans l'appareil car la puissance des photos ne dépendait pas du film dans l'appareil photo. Elle était stimulée par une interaction psychologique entre moi et ce que je voyais en marchant dans les rues et les ruelles de Wilkes-Barre. Les premières photos de ce livre proviennent de ces négatifs. Ensuite, en 1977, j'ai passé une année entière à faire des photos en couleur et ce film a été développé et épreuvé par Kodak dans le cadre d'un projet avec la George Eastman House.

La dernière série d'images date de 1987. Cette année-là, je n'utilisais que le film négatif couleur Fuji 1600.

C'est un film très rapide, parfait pour la photographie de rue rapide et rapprochée que je faisais.

17,4 x 24,6 cm
192 pages
93 images (couleur)
Couverture rigide
Offset couleur
Edition limitée à 1000 exemplaires
Publié en 2019
ISBN 978-4-908512-68-1

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